ACCROÎTRE
ses CONNAISSANCES pour mieux
REPONDRE
à l’EMPLOI
Città di TORREMAGGIORE
I.
le PIEEC (Point Info Européen d’Education Continuée) : un lieu
d’Accueil au service de Tous
Il peut être bon de réaffirmer tout
d’abord que ce « produit » a été conçu par les trois
primo-partenaires du projet ACRE en phase 1 à partir de l’ensemble des travaux
menés en commun et développé dans leurs propres environnements et dans les
trois dimensions que sont les outils, les contenus et les ressources humaines
disponibles.
Concilier
à la fois l’individu, le cognitif et le social, l’environnement et l’animation
territoriale avec la volonté clairement affichée de faire du Temps un facteur
associé du développement.
Les
dispositifs expérimentés dans les trois entités nationales (Espagne, France,
Italie) ont permis d’arrêter consensuellement un certain nombre de
préconisations en terme de bonnes pratiques :
Pour ne pas avoir à créer un nouveau service et générer des coûts de
fonctionnement importants, le « PIEEC » pourrait dépendre
administrativement des Affaires Scolaires, de la Bibliothèque Municipale,… en
fait, de tous services ayant une bonne connaissance de la population locale.
en prenant appui sur les travaux des partenaires espagnol, français
et italien.
Lieu
d’accueil, d’information et d’orientation, lieu convivial, lieu formel pour une
éducation continuée non formelle, lieu d’écoute, de mobilisation et de travail
sur les projets à partir des histoires de vie mais également des connaissances
et des compétences acquises, le
« PIEEC » peut être plus que cela.
Il
est convenu, tant chez les partenaires du projet ACRE qu’auprès de l’ensemble
des acteurs de terrain hors projet intervenant dans ce domaine de compétences,
que le facteur Temps est
la meilleure dote qui soit pour permettre aux personnes à faible niveau de
connaissances d’engager volontairement un cursus de ré-apprentissages en vue de
procéder, à leur rythme, à l’acquisition de nouveaux savoirs fondamentaux.
Les
primo-partenaires sont d’accord pour considérer que le « PIEEC » ne
soit qu’un espace-relais avant tout cursus formatif. Ainsi, ce lieu de
proximité convivial, sous mandat d’une autorité publique locale ou
territoriale, et situé rappelons-le au sein d’un territoire géographique de
maximum 25000 habitants, serait doté non seulement de tous les éléments
d’informations nécessaires à son objectif premier mais il serait aussi équipé
de postes informatiques à disposition des apprenants et doté d’un fonds
pédagogique d’enseignement à distance (exemples « Espace CNED » en France,
« Maisons du Savoir » en Hongrie,…).
La
présence de personnes-ressource (professionnels, volontaires) préparées à leurs
missions permettrait l’accompagnement à l’utilisation de produits de formation
à distance mais également à la recherche de nouveaux contenus pédagogiques
adaptés au profil des apprenants adultes.
Les
primo-partenaires du projet ACRE ont travaillé simultanément :
ü pour
l’Italie, le rôle, les missions et l’implantation du dispositif
« PIEEC »,
ü pour
l’Espagne, les modes d’accompagnement des utilisateurs au sein du dispositif
« PIEEC »,
ü pour
la France, les outils et supports pédagogiques au sein du dispositif
« PIEEC ».
Pour
sa part, la ville de TORREMAGGIORE, autorité publique locale et
primo-partenaire italien du projet ACRE, présente le « PIEEC » comme
un service de proximité à offrir à ses habitants. La connaissance minutieuse de
la population concernée est un point important car les facilitateurs
travailleront au plus près des utilisateurs. Des temps d’information seront
régulièrement mis en place qui réuniront d’une part, les opérateurs du
« PIEEC » et, d’autre part,
les acteurs potentiels qu’ils se soient manifestés auprès des facilitateurs de
manière volontaire ou que ce soient les facilitateurs qui aient initié les
contacts de par leurs connaissances des personnes et/ou des problématiques
auxquelles elles font face (schémas de culture locale).
En
fonction de la thématique abordée,
certains membres de la CARL pourront être sollicités pour venir enrichir
les débats de leurs connaissances du dispositif territorial (législatif et/ou
opérationnel).
II. Expérimentations et Interactions en tant que lieu d’info.
Tant en Espagne qu’en France et en
Italie, la première phase
d’expérimentation a été un temps d’observation, de diagnostic et d’analyse
servant à modéliser le « PIEEC ». Cette parenthèse à l’intérieur même du projet
a permis d’externaliser un certain nombre de préconisations (Cf. I du présent
rapport) mais également de mettre des mots sur des us porteurs, ou non, de
résultats dans le contexte où les partenaires évoluent et au regard des publics
qui s’adressent à eux.
Travailler en interactions avec les
acteurs des territoires mais aussi avec les partenaires du projet ACRE a permis
d’observer des pratiques dont un certain nombre seraient transférables
intégralement, d’autres restant à aménager (notamment au regard de la culture
nationale mais également des dispositifs législatifs en vigueur dans le pays
concerné).
Le
projet ACRE s’inscrit dans le domaine de l’information à l’éducation continuée
tout au long de la vie et dans l’idée même d’un service à rendre aux publics
n’ayant que peu d’acquis fondamentaux, et donc besoin de temps pour acquérir
les incontournables basiques afin de mieux répondre à l’emploi. Transférer, c’est gagner du
temps et c’est tout l’intérêt des observations qui ont été menées.
Ci-après, est dressé un inventaire de paramètres qui gravitent autour de
l’action même de l’éducation continuée tout au long de la vie et il a semblé important
d’en faire état pour venir compléter le point I qui s’attache, lui, à la
description pratique et réaliste du « PIEEC ».
Les Horaires
A ce problème, il a fallu faire face même
si la solution ne dépend pas des opérateurs du projet ni des utilisateurs et
que c’est toute une réflexion dynamique du dispositif qu’il convient
d’organiser au niveau de chaque entité publique.
Ici, il y
a lieu d’évoquer un des points forts de la problématique de l’éducation
continuée tout au long de la vie. Bien évidemment, il y a la question des coûts
d’accès (notamment chez les publics les moins qualifiés), il y a aussi la
question des moyens mis en place (matériels et supports) mais il y a, sans nul
doute, la question de l’organisation stratégique des dispositifs.
Chez le partenaire italien, pendant
l’expérimentation, certains apprenants se sont vu proposer de participer à des
cours en pleine journée, y compris pendant les heures de production pour ceux
qui travaillaient. Chez le partenaire et les co-réalisateurs espagnols, on
observe que les cours commencent à 17 heures pour se terminer à 19 heures. Bien
sûr, cela va au-delà des missions du service d’accueil et d’information à
l’éducation continuée mais si les accès au PIEEC ne sont pas organisés en
tenant compte des disponibilités des utilisateurs (et non des acteurs
professionnels), il n’y a que peu de chance que le dispositif soit viable et
les services offerts par le PIEEC
deviendraient vite inutiles.
Le Rôle d’un Facilitateur dans un PIEEC
Pendant la période de développement du projet ACRE, mais
surtout pendant l’expérimentation, les co-réalisateurs composant les CARL ont
démontré l’impérieuse nécessité pour le facilitateur responsable de l’animation
du « PIEEC » d’avoir des capacités à entreprendre. Les difficultés
des utilisateurs sont d’origine fort diversifiée, les individus sont autant de
personnes avec des difficultés très différentes de l’une à l’autre ; de
fait, pour accomplir ces missions, il ressort que les compétences à attendre d’un facilitateur doivent être
multidisciplinaires, à la fois :
ü Agent de Développement
pour mener
des entretiens, compléter les chartes graphiques, guider des orientations à
choix multiples,
ü Acteur de Terrain
pour
inventorier, composer et animer la CARL , dynamiser le réseau territorial,
solliciter des actions et travailler à la veille permanente du dispositif en
même temps qu’enrichir le catalogue des produits,
ü Initiateur de solutions
§
pour résoudre les difficultés qui peuvent se présenter (problèmes de mobilité, de garde d’enfants, de compatibilité d’horaires,
de régularisation administrative,…).
§
pour motiver des accompagnants volontaires à aider les utilisateurs.
L’exemple peut être réfléchi sur l’existant espagnol au travers des
« Asociacion de Vecinos » qui ont vu le jour pendant la période du
franquisme (forme de lutte interne silencieuse) et ont perduré au-delà de la
disparition du Caudillo en 1975.
L’information à diffuser
Il est important de donner l’opportunité
aux utilisateurs de poursuivre leurs apprentissages tout au long de la vie,
encore faut-il que, pour cette typologie de publics, l’information soit
diffusée largement. Les partenaires
se sont penchés sur cette question et notamment le partenaire espagnol qui a
ciblé très précisément
le destinataire des informations en
travaillant avec les co-réalisateurs de sa CARL à partir des parcours
expérimentaux qu’ils ont organisés en sous-groupes (handicapés, femmes,
minorités ethniques, migrants).
Il est établi que de manière générale,
pour les trois derniers sous-groupes, des organisations connues et repérées sur
les territoires développent déjà ce travail d’information. En revanche, pour
les personnes porteuses de handicap (au sens large), l’information est plus
difficile car bien souvent les personnes elles-mêmes ne se désignent pas comme
tel et ne s’orientent pas vers des associations de défense des usagers ;
elles n’ont pas a priori accès à ces informations.
Plusieurs initiatives semblent d’ores et
déjà porteuses de résultats ; elles mériteraient un travail complémentaire
de recherches, de réflexion et d’expérimentation. Ainsi :
ü le
numéro de téléphone centralisé mis en place au Royaume-Uni et dont on trouve des tracts de format
A5 dans tous les lieux publics (commerces, postes, administrations, services…)
à portée de mains.
ü le
site Internet du Gobierno d’Aragon en
Espagne qui
met à disposition, au jour le jour, toutes les informations concernant les
dispositifs d’éducation, les publics, les droits d’accès,… (cf. http://portal.aragob.es/servlet/page? )
ü la
JAPD (Journée Appel Préparation Défense) en France pour les moins de 25 ans… il serait d’ailleurs intéressant de
trouver une équivalence incontournable pour les plus de 25 ans car, à l’âge où les jeunes assistent à
la JAPD, les apprenants insuffisamment dotés d’acquis fondamentaux sont trop
souvent en rejet de tout cursus éducatif et souvent déjà dispersés dans les
méandres de la vie.
En résumé :
Doit être |
Ne peut pas être |
|
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