Guide de l'utillisateur SERA Cycle 3
P a g e 44 | 277 Projet n° 580247 — EPP-1-2016-1-FR-EPPKA3-IPI-SOC-IN Extrémisme pour la défense des droits des animaux La plupart des activistes luttant pour les droits des animaux dans le monde œuvrent pacifiquement et en toute légalité. Les tactiques employées comprennent les manifestations, les campagnes de pétition, et les stands d’infor mation au public. Une minorité d’individus mène cependant des actions illégales afin de poursuivre leurs objectifs ; c’est ce qu’on appelle l’extrémisme pour la défense des droi ts des animaux. Par le passé, un tel extrémisme a ciblé de nombreuses causes animales différentes, dont l’agriculture, la chasse aux baleines, la chasse, l’élevag e d ’animaux à fourrure, le commerce d’animaux et l’expérimentation animale. Heureusement, de nos jours, l’extrémisme pour la défense des droits des animaux e st à son plus bas niveau et presque aucun incident n’a été enregistré ces 5 dernières années. Understandin g An imal Research a créé un site web consacré aux actualités de l’ext rémisme des droits des animaux (en lien avec la recherche sur les animaux) et au conseil des personnes potentiellement affectées. En voir plus sur : http://www.animalrightsextremism.info/are-incident-map/ Législation Au Royaume-U ni, de nombreuses lois couvrent les activités illégales, notamment les lois contre les agressions, les dommages matériels, le chantage et les communications malveillantes. En 2005, en réponse à la montée des extrémismes, le parlement du Royaume-Uni a adopté l e Serious Organised Crime and Police Act ( SOCPA) dont certaines clauses (s145-149) ciblent spécifiquement des agi ssements d’a ctivistes contre des personnes et des organisations impliquées dans la recherche animale. La section 145 i ntroduit des pénalités lourdes pour les personnes reconnues coupables d’avoir « interféré avec des rela tions contractuelles avec l’intention de porter préjudice à un organisme de recherche animale ». Elle inclut la menace de commettre un crime contre une organisation si elle n’arrête pas un e activité clé dans la recherche animale. La section 146 introduit des pénalités encore plus lourdes pour les personnes reconnues coupables d’« intimidation de personnes en lien avec des organisations de recherche animale », allant des chercheurs, des techniciens, des financeurs, des fournisseurs aux prestataires de centres recherche. En découvrir plus su r Laws, injunctions and policing. Un bref historique de l’activisme pour la défense des droits des animaux Vous trouverez un historique détaillé de l’extrémisme pour la défe nse des droits des animau x ici. Au Royaume- Uni, l’extrémisme pour la défense des droits des animaux est devenu u n grave problème dans les années 1970s . En 1972, l’opposant à la chasse Ronnie Lee forme le groupe « Band of Mercy ». L’année suivante, Lee déclenche deux incendies criminels visant la société Hoechst Pharmaceutical, un crime pour lequel il sera plus tard condamné à la priso n 1 . En 1976, Lee fonde le Front de Libération des Animaux, un groupe de coordination pour ceux qui souhaitent mener une action directe (dont le sabotage économique) au nom des droits des animaux. Dans les années 1980 est fondée « Animal Rights Militia » qui intensifie les actions violentes , allant jusqu’à envoyer des colis piégés à des politiciens et des chercheurs. Pour finir, une série de campagnes fortement médiatisées dans les années 1990 et le début des années 2000 oblige le gouvernement à réagir. En plus de l’adoption de nouvelles lois (voir la section précédente), le gouvernement crée l’Unité nationale de coordination tactique de l’extrémisme pour enquêter et lutter contre la montée de l’extrémisme du droit animal. Il en résulte une vague répressive de l’activisme illégal qui entraîne plus d’un e douzaine d’activistes en prison pour des peines allant jusqu’à 10 a ns.
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